L’ordre du jour

Un petit livre de 150 pages…. en général on ne lui accorde pas un prix aussi important que le Goncourt, mais un écrivain américain, je ne sais plus si c’est Jim Harrison ou Raymond Carver disait à peu près ceci:  un livre est ce qu’il doit être peu importe le nombre de pages.

Donc L’ordre du jour en 150 pages d’une naïveté feinte, d’une ironie sombre, d’un humour triste, nous rappelle que le mal absolu ne peut vaincre que par la somme des petites lâchetés, des aveuglements, de la cupidité, de la peur des uns et des autres.

Schushnigg, Miklas, Seyss-Inquart, Chamberlain, Lerbrun signant ses décrets sur l’appelation Juliénas, tous et les autres, citoyens des démocraties crépusculaires se sont voilés la face.

A partir d’une simple réunion à  » l’ordre du jour  » on ne peu plus banal le sort de l’Allemagne, de l’Europe se joue: les grands industriels financeront le parti nazi par peur des communistes, des révolutions. Ils parieront sur Hitler pensant le manipuler et le tenir avec leur argent et leur puissantes firmes.

Mais qui tiendra l’autre finalement ? Et qui survivra à l’autre ?

Lisez, lisez L’ordre du jour d’Eric Vuillard, Un livre est ce qu’il doit être et celui-ci l’est.

L’ordre du jour

Eric Vuillard

Actes Sud

Catherine

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